page-banner

L’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) du Nigeria

L’IITA, un important centre de culture africain également membre du GCRAI, se concentre sur la recherche et le développement des principales cultures vivrières africaines : la banane et la banane plantain, le manioc, le niébé, le maïs, le soja et l’igname. Ces travaux majeurs permettent l’amélioration des rendements des principales cultures vivrières de base en Afrique subsaharienne, comme le manioc, la banane, la banane plantain et le maïs, avec une amélioration de la résistance aux ravageurs et aux maladies, et une tolérance aux stress abiotiques tels que la sécheresse, la chaleur, les sols pauvres et les changements climatiques. L’IITA a développé et déployé des cultures vivrières sûres et plus nutritives telles que les légumineuses, les céréales (le maïs vitamine A avec les premières variétés de maïs orange de l’IITA), et les tubercules (manioc) grâce à la bio-fortification, l’emploi de produits de lutte biologique efficaces et abordables contre les aflatoxines, et les a mis à la disposition des petites familles agricoles de la région pour les aider à équilibrer les apports en calories, diversifier les régimes alimentaires et développer la santé et la nutrition.

Le CIP, membre du GCRAI, a élargi son travail à la sensibilisation de la culture de la patate douce auprès des agriculteurs et ménages africains pour lutter contre les carences en vitamine A (CVA), l’une des formes les plus pernicieuses de sous-alimentation dans les pays en développement. Les CVA sont responsables de problèmes de croissance, de l’affaiblissement des défenses immunitaires, de troubles de la vision et de l’augmentation de la mortalité. Avec plus de 140 millions d’enfants d’âge préscolaire atteints de CVA dans plus de 118 pays dans le monde, et plus de sept millions de femmes enceintes, les carences en vitamine A sont la principale cause de cécité chez les enfants des pays en développement.

L’équipe a mobilisé des fonds auprès de donateurs et a sensibilisé environ 2 millions de foyers des pays d’Afrique subsaharienne sur les bienfaits nutritionnels de la patate douce à chair orange (PDCO). La PDCO, associée à un enseignement nutritionnel, fournit des apports en vitamine A aux populations vulnérables. L’équipe a accéléré la sélection de variétés de PDCO en Afrique, ce qui a permis l’apparition de plus de 50 variétés nutritives de PDCO, le renforcement des capacités techniques du personnel de recherche national dans plusieurs pays, et le développement de variétés plus productives et plus résistantes au virus de la patate douce. L’équipe a dirigé l’élaboration d’une « approche marketing agriculture-nutrition » pour fournir aux populations vulnérables les équipements nécessaires à la culture de la PDCO, combinés avec des conseils et un enseignement nutritionnel, et des stratégies de création de la demande au Kenya, au Rwanda et en Ouganda, avec un impact important au niveau des fermes et des ménages. Les quatre membres de l’équipe d’évaluation ont qualifié la soumission du CIP sur la patate douce à chair orange comme très pertinente.